« Auparavant, elle fut l’instrument qui représentait les Ntaolo Malagasy durant diverses festivités. Au XVIème siècle, la Valiha fut également, le premier instrument musical des rois Merina. D’après les historiens, ses principaux pays d’origines sont l’Indonésie, la Philippines, parmi les peuples malais montagnards et ceux de la péninsule indochinoise. »

Le nom Valiha vient de l’Imerina, elle est dite « Marovany » aux régions du Sud, « Rhatong » et « Betorory » à d’autres régions éloignées de l’île.

Autrefois, les musiciens Malgaches en ont joué lors des cérémonies religieuses et culturelles, telles que le « Vodiondry », le « Famadihana », le « Didim-poitra ». Elle est également sonorisée à travers des musiques et des danses traditionnelles. Comme par exemple, le Sud de Madagascar applique le « Tsapiky » en compagnie du « Marovany », le Nord danse le « Salegy » avec la mélodie de celle-ci, la danse « Afindrafindrao » des Merina, et les Hautes-Terres l’évoque avec des extraits de musiques classiques, appelées « Kalon’ny fahiny ».

La valiha a toujours été difficile à trouver, ainsi qu’à utiliser. Pour en fabriquer une, on aura besoin de deux extrémités non-percées et bien attachées autour d’un segment de bambou, d’une fente longitudinale avec une longueur qui servira d’ouïe. Par la suite, il faudra se rassurer que les extrémités des cordes sont bien fixées et recouvertes de cuir de zébu. À cette époque-là, certains vendeurs de «Valiha» en jouaient sur l’Avenue de l’Indépendance d’Antananarivo, pour attirer les touristes étrangers et leur convaincre d’en acheter un ou plusieurs en guise de souvenir à notre glorieuse patrie.

Les scènes internationales où Madagascar a eu son mérite sur l’expertise en matière de « Valiha », les Malagasy le doivent aux deux talents qui ont su traverser un petit bout de chemin vers la révolution du pays. Ces deux talents sont nommés Rajery et Justin Vali. Un des artistes réputés dans ce domaine aussi est Donné Andriambaliha.

R.F.Sarah