Le slam est un mélange de poésie et de rythme dépourvu de fond musical. Dans le cas contraire où il est accompagné de musique, il est appelé «Spoking word ». C’est un mot anglais qui signifie claquer où il se doit de marquer les esprits et attirer l’attention du public.

Le slam est un art oratoire qui consiste à interpréter un texte écrit par le slameur lui-même. Cela varie selon le slameur en question et du contenu du texte. Un slameur se distingue dans son art par la variation de tonalité dans ses textes et ses rimes. Ces tonalités peuvent être droites, humoristiques ou bien agressives selon le contenu texte. Ce dernier peut être inspiré du vécu de son auteur mais également des faits marquants de la société. Souvent, le slam renferme des sujets sensibles. Les slameurs sont ainsi des porte-paroles où le slam est « une manière de dire les non-dits ».

Différents des autres

Le slam se distingue des autres arts oratoires par la façon dont il est interprété et par son public. Lorsque l’auditoire apprécie la représentation du slameur sur scène, celui-ci n’applaudit pas mais claque des doigts. Le contenu d’un slam est le plus souvent informatif et éducatif comme le rap conscient. Il dénonce les méfaits et les irrégularités observées dans la société tout en apportant des solutions pratiques. Il existe une certaine confusion entre slam, rap et poème. La tonalité est ce qui distingue le slam des deux autres: le rap en particulier par le fait qu’il n’y ait pas de fond musical. Le slam est interprété de façon plus poétique, tout vient des émotions de l’interprète. Quant à la poésie, elle est limitée concernant l’usage des mots dans les textes avec un langage soutenu et poétique. Le slam est plus souple pouvant aller du langage soutenu jusqu’au langage familier.

Un avenir incertain

Le slam se popularise à Madagascar au point que jusqu’à en devenir banal où tous connaisseurs ou pas, bon interprète ou non s’y mettent. C’est devenu une mode et plus un art. Sa confusion avec le rap et le poème reste encore d’actualité malgré cette popularité. Ces malentendus entraînent des conflits entre les artistes de ses arts oratoires. D’autres se font plus considérés que certains où des slameurs gagnent aux concours destinés à des poètes par exemple. Des textes sont volés et lesartistes débutants sont exploités injustement en se produisant sur scène gratuitement. Le slam est unique par l’authenticité et l’originalité avec quoi le slameur interprète son texte. Cette authenticité et cette originalité se dissipe avec une vulgarisation de cet art sans prendre en considération le contenu des textes et les capacités de l’interprète à l’exprimer correctement.

Miangalisoa